Le 2 mars 2022, une résolution onusienne exigeant le retrait des forces russes de l’Ukraine a été votée à la majorité : 141 pour, 5 contre, 35 abstentions (et quelques sièges vides…).
Le document ci-dessous, réalisé en une bonne heure, représente ces votes « vus d’Afrique ». Hormis l’Érythrée, la couleur gris foncé interpelle – c’est l’objectif. Elle représente ces États qui se sont abstenus de voter, mais qui étaient bien présents à New York. Ils ont été 17 à le faire, soit la moitié des absentions (35) à l’échelle internationale. D’autres États africains, 8 en l’occurrence, ont choisi de ne pas assister au vote. Dans le monde, seuls 12 États ont choisi cette « stratégie ». La majorité des États africains (29 sur 54) a voté « oui » à la résolution onusienne condamnant la guerre déclarée par V. Poutine.
Des corrélations existent-elles entre l’inégal et minoritaire soutien africain au régime de Poutine, majoritairement perçu – en Occident – comme une autocratie ou un régime autoritaire (ce qui n’est pas la même chose j’en conviens), et le continent africain donc, qui n’est pas le moins épargné par les régimes kleptocrates, autoritaires ou encore autocrates ? L’indice de démocratie de l’Economist Intelligence Unit (EIU) peut pourvoir à y répondre.
Enfin, ces réflexions peuvent-elles être reliées aux niveaux de développement des territoires, incarnés, en l’espèce, par l’Indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ? Rien n’est moins sûr.
Si ces éléments liminaires mériteraient d’être approfondis, je vous laisse poursuivre le travail et une analyse autrement plus développée.
Xavier Aurégan, le 3 mars 2022