La prochaine édition des doctorales organisées par la Commission de géographie politique-géopolitique aura lieu mi-2020 (mai ou juin).
Dès à présent, vous pouvez soumettre une proposition pour cette manifestation portée sur l’approche cartographique et intitulée Quelle place pour les cartes dans l’analyse politique de l’espace ?
Soumission avant le 30 mars 2020.
Axes de l’appel à communication :
Les propositions pourront se rattacher à trois axes principaux.
Axe 1 – La carte comme objet de recherche : analyser et déconstruire les productions cartographiques des acteurs étudiés
La géographie politique et la géopolitique se saisissent des cartes comme objets de recherche dans le but de mettre à jour des représentations, des discours et des stratégies d’acteurs. Quelle méthodologie adopter pour les analyser, les déconstruire ? Comment constituer son corpus ? Et de quelle manière intégrer ces analyses dans une réflexion géopolitique ?
Axe 2 – La carte comme outil d’analyse et/ou comme support de présentation d’un résultat : l’utilisation de la cartographie dans l’analyse géopolitique
Les chercheurs ne pouvant pas se départir de toute subjectivité, leur utilisation des cartes suscite également réflexion. Comment représenter des dynamiques politiques sur une carte ? Quelle place l’outil cartographique peut-il occuper dans le travail de terrain, que ce soit à travers des relevés topographiques, des cartes mentales ou des démarches d’observation participante ? Comment utiliser la carte comme outil d’analyse en géopolitique ?
Axe 3 – La carte comme outil de contre-pouvoir : résistance et imaginations cartographiques ?
Le cartographe dispose d’outils de représentation, empruntés à la sémiologie graphique, à la datavisualisation, ou au domaine artistique, qui soulignent de manière quasi immédiate les relations de domination à l’œuvre sur un territoire, et leurs conséquences. La cartographie des morts en Méditerranée, des camps de rétention aux frontières de l’Europe, des zones d’activités des border patrols aux Etats-Unis, ou encore celle de la répartition des serveurs Internet dans le monde sont autant d’images qui révèlent l’expression de pouvoirs spatialisés et violents. La cartographie doit-elle être un outil d’aide à la décision pour le politique, ou doit-elle au contraire être un moyen de résistance révélant les rapports de force et les inégalités socio-spatiales de notre monde ? Quelle place peut-il y avoir en géographie politique et en géopolitique pour une cartographie engagée ?
Consignes pour les propositions de communication :
Les propositions doivent être envoyées au comité d’organisation avant le 30 mars 2020 aux adresses suivantes : sophie.hou.cr@gmail.com et audrey.serandour@univ-paris1.fr. Le format attendu est de 5 000 signes maximum (espaces compris). Chaque proposition devra être accompagnée d’une carte originale, d’un projet de carte précis, et/ou d’un choix de carte à « déconstruire ». Lors des doctorales, la présentation et/ou le commentaire critique d’une ou plusieurs productions cartographiques seront attendus. A la suite de la journée doctorale, la publication d’un dossier est envisagée dans la revue MappeMonde. Les candidats à la journée pourront donc, s’ils le souhaitent, proposer un article, qui sera soumis aux critères d’évaluations de la revue (double relecture anonyme)
Plus d’informations sur la page de la Commission :